Regroupement des Citoyens

                      de Shannon !


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Historique

3/07/1608
Fondation de la Ville de Québec.

1623
Introduction du système seigneurial au Québec (Nouvelle-France).

1647
En ce milieu du 17e siècle, le 11 avril 1647, la Compagnie de la Nouvelle-France concède
une Seigneurie de 2 lieues de front par 10 lieues de profondeur à Robert Giffard.

3/06/1660
Réception d'une nouvelle par un Huron qui s'est sauvé des Iroquois, que le commandant
Adam Daulat, 24 ans, a été tué il y a huit jours.

1667
Le 2 novembre, Robert Giffard cède sa Seigneurie aux Jésuites qui la nomment Saint-Gabriel. 

1693
En cette fin du 17e siècle, le 20 février 1693, le Gouverneur de la Nouvelle-France, Louis de Buade
comte de Frontenac et l'intendant Champigny, concèdent à Alexandre Peuvret de Mesnu, écuier
et sieur de Gaudarville, la seigneurie de Fossambault, ainsi nommée en l'honneur de sa mère
Catherine Nau de Fossambault. Cette Seigneurie se situe entre les seigneuries de Neuville
et Bourg-Louis à l'ouest (paroisse de St-Raymond) et Saint-Gabriel, à l'est. C'est au centre des
Seigneuries de Fossembault et de St-Gabriel que se développeront les régions de St-Patrice,
Ste-Catherine, Shannon et Valcartier (St-Gabriel).

1759
Le
18 septembre, la ville de Québec tombe aux mains des Britanniques.

1760
Le
8 septembre, la ville de Montréal tombe aux mains des Britanniques.

1763
Le Traité de Paris met fin à la guerre de Sept ans opposant la France à l'Angleterre. Le Canada et la rive gauche du Mississippi passent de la France à l'Angleterre. La France conserve les îles de St-Pierre et Miquelon.

1774
Par l'Acte de Québec, Londres reprend les clauses des capitulations de Québec et de Montréal. Les Canadiens-français conservent le code civil français et ils sont autorisés à parler leur langue et à pratiquer la religion romaine.

1775-76
Invasion américaine de Montréal et de Québec, Canada.

1779
L'idée d'une citadelle à Québec survient dans une lettre du gouverneur Haldimand à lord Townshend, qui exige la transformation de Québec en forteresse formidable.

1783
Plan par le capitaine Twiss d'une citadelle temporaire à Québec.

1800
Etablissement à l'intérieur des murs de fortifications de la citadelle de Québec d'un service de dépôts.

1801
Ajout d'une poudrière en pierre à la citadelle de Québec qui peut être considérée comme l'origine de l'Arsenal de Québec.

1804 @ 1822
Ajout de quatre tours Martello aux fortifications de la citadelle de Québec (une disparaîtra en 1900). Les plans sont de Holland et Twiss et le projet réalisé par le colonel Durnford.

1821
Une situation aidée par l'arrivée d'immigrants Irlandais à Québec, une "mission" (mission, établissement, patrie, paroisse, village) est établie en 1821 sur des concessions du nouveau Seigneur de Fossambault, Michel-Louis (Louis-Michel) Juchereau Duchesnay (1785-1838), la mission St-Patrice (St-Patrick). Un M. Owen O'Sullivan acheta de Louis-M. Juchereau Duchesnay, neuf lots de terrain dans cet établissement de Saint-Patrice. Ce M. Owen O'Sullivan s'établit à Valcartier le 22 mai 1822.

1823 @ 1832
Construction de la Citadelle actuelle à Québec avec la poudrière qui rappelle l'origine de l'arsenal.

1824
Le 7 décembre 1824, érection de la paroisse de Sainte-Catherine (l'établissement de St-Patrice).

1854
Le régime seigneurial (régime féodale) est aboli le 18 décembre par une loi de la Chambre d'assemblée du Canada-Uni, L'Acte pour l'abolition des droits et devoirs seigneuriaux dans le Bas-Canada.

1855
En 1855, les municipalités remplacent les seigneuries.

31/12/1857
Ottawa est choisie, entre Québec, Montréal, Toronto et Kingston, comme capitale de la Province du Canada par la reine Victoria.

1858
Les Féniens, une société secrète Irlandaise est formée aux E.U..

04/1865
Fin de la guerre civile américaine. 

1866-1870
Les Féniens font des raids en Ontario et au Québec. Les Féniens espéraient capturer le Canada pour le rançonner contre la liberté de l'Irlande. La Milice canadienne (de laquelle une section deviendra le 6ème bataillon du R22eR) et l'Armée régulière britannique les vainquirent.

1867
L'Acte de l'Amérique du Nord britannique crée le Dominion du Canada (Confédération canadienne). L'article 15 de la constitution préconise le maintien d'une milice de 40 000 hommes. La possibilité de produire des armes et munitions au pays se pose à l'attention des autorités.

1869
Construction du premier pont en bois à poutres McCullum pour traverser la rivière Jacques-Cartier
à l'endroit actuel du pont de Shannon (pont St-Gabriel). Ce pont était dédié aux trains pour la
Compagnie du chemin à lisses (de bois d'érables) de Québec à Gosford.

1870
Rappel des troupes anglaises qui quittent le Haut-Canada, le Bas-Canada et le Nouveau-Brunswick et le 60ème Régiment (Rifle Brigade) se retire de la Citadelle.

1871
Départ des dernières troupes britanniques du sol canadien. Désormais, le Dominion du Canada assure seul la défense de son territoire.

12/1879
Réalisation des plans de l'arsenal de Québec. Donnant son avis, le lieutenent-général Smyth désigne dans son mémoire, la ville de Québec pour l'érection d'un véritable arsenal sous la protection des canons de la Citadelle. Il cita que : "De cette ville, le matériel de guerre pourra facilement être transporté par eau et par chemin de fer, tandis que les matières premières y parviendront rapidement". Le 22 décembre le Conseil des ministres du Gouvernement Canadien décrète l'institution d'une usine de munitions à Québec.

1880
Construction de l'actuel pont en métal à poutres Warren et poutres Pratt pour traverser la rivière Jacques-Cartier et qui est maintemant connu sous le nom de pont de Shannon (pont St-Gabriel). Ce
pont était dédié aux trains pour la Compagnie du chemin fer de Québec et du Lac St-Jean. La
compagnie "Clarke, Reeves and Company ou Phoenix Bridge Company" qui effectua la construction
est la même qui construisait le pont de Québec quand il y eut effondrement du pont en 1907.

1880-81-82
Les anciennes casernes de l'artillerie, situées près de la côte du Palais, sont destinées à former le noyau de l'arsenal de Québec. Erection et entretien des premiers bâtiments de l'Arsenal dans la côte du Palais. Une partie des bâtiments de l'Arsenal de Québec sont : la redoute Dauphine, une section de "les nouvelles casernes" et l'entrepôt d'affûts de canon. La redoute Dauphine fut la résidence des surintendants de l'arsenal de Québec de 1880 à 1958. En octobre 1882, les 70 machines de l'usine sont mises en marche. En novembre, la production est en plein rendement.

1882
Le 1 juillet, ouverture du Bureau de poste de Station St-Gabriel, dans une section de Ste-Catherine.

1884
La cartoucherie de Québec atteint une production globale de 2 200 000 cartouches. Ouverture officielle de l'Arsenal de Québec.

1884-1885
Premier affrontement de troupes Canadiennes dans un engagement à l'extérieur du continent :
d'Alexandrie à Khartoum, la Guerre du Soudan et l'Expédition du Nil.

1885
L'Arsenal de Québec (la cartoucherie) augmente sa production à 1 500 000 cartouches en 2 mois en vue d'une première grande utilisation interne de l'armée canadienne depuis le début de la production à l'arsenal en 1882 : mater l'Insurrection, la Rébellion, la Révolte des Métis dans l'Ouest du Canada (Louis Riel et Gabriel Dumont).

1886
A l'Arsenal de Québec, le rendement est le double de celui prévu. Le Gouvernement fédéral ajoute la fabrication des obus à celle des cartouches.

1887
La production des obus est en marche à l'Arsenal de Québec.

1890
A l'Arsenal de Québec, il est entrepris de fabriquer des obus avec du fer de fonte de la fonderie de Trois-Rivières.

1891
Pour faire l'épreuve des gros obus à l'Arsenal de Québec, le champ de tir passe des "Cove Fields" (plaine d'Abraham) à l'île d'Orléans. Les premières expériences sont faites avec la "cordite", une nouvelle poudre sans fumée.

1895
Décès du major Oscar Prévost, l'âme et le créateur de la cartoucherie de Québec, sont successeur, le capitaine Frédéric-Mondelet Gaudet, deviendra en 1914, le premier commandant du 22ème Régiment canadien-français.

1891

1895

1899-1902 (1900)
Deuxième affrontement de troupes Canadiennes dans un engagement à l'extérieur du continent :
Paardeburg, la Guerre des Boërs.

1901
Expansion de l'usine et de la Cartoucherie de Québec, elle devient l'Arsenal fédéral de Québec (Dominion Arsenal).

1902
Une forte demande porte les heures de travail de 48 à 60 par semaine à l'Arsenal de Québec.

1903
Le major J.-D. Brousseau du service médical de l'armée est le premier médecin militaire permanent de l'Arsenal de Québec. Le Dr A. E. MacIntyre, chimiste, est nommé en permanence. Il est dit que les administrateurs de l'Arsenal de Québec se sont toujours souciés au plus haut degré du bien-être et de la santé de leur personnel.

1905
Le 1 décembre, ouverture du Bureau de poste de Shannon, dans une section de Ste-Catherine.

1911
Un petit cabinet d'ingénieur-conseil est fondé par Arthur Surveyer (le S de SNC).

1912
Les "Cove Fields" (plaine d'Abraham) étant devenus le parc des Champs de Bataille, l'Arsenal doit acquérir un vaste terrain dans la paroisse de Saint-Sauveur pour y organiser son champ de tir.

1914
Etablissement d'une base militaire sur des terrains de la paroisse originale de Saint-Gabriel-de-Val-Cartier (Seigneurie de St-Gabriel, 1647-1667). Ce site fut choisi étant
à moins d'une journée de marche des navires de transport du port de Québec.
Carte du Camp de Valcartier 1914.

1914
Première expropriation de terrain de Shannon par le camp militaire de Valcartier, à 24 km au nord-ouest de la ville de Québec.

1914 @ 1918
Le nombre des employés de l'Arsenal fédéral de Québec atteint 900.

1914
Première Guerre mondiale

1914
A cette époque, le Canada compte 3 110 hommes dans l'armée régulière, et à partir du fait que la Grande-Bretagne était en guerre, le Canada aussi, et en quelques semaines, plus de 32 000 hommes et 8 000 chevaux se trouvent au camp de Valcartier.

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1915
Le camp militaire de Valcartier est utilisé comme camp d'internement pour immigrants Ukrainiens et autres nationalités qui représentaient des dangers et menaces pour le Canada. Bordereau énumérant des noms de "prisonniers" de guerre au camp de Valcartier. Photographie du camp de concentration de Valcartier de 1915.

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1920
L'Arsenal de Québec est fermé pour quelque temps.

1921
Le nombre d'ouvriers de l'Arsenal de Québec descend à 258. 

1929
Krach boursier et début de la crise économique avec son paroxysme en 1932 et 1933.

1933-1937
Le général McNaughton suggère au Gouvernement d'employer des chômeurs célibataires à la préparation de terrains à Valcartier en vue de la construction d'un nouvel arsenal. L'honorable D. M. Sutherland, Ministre de la défense, dit au Parlement, qu'un millier de célibataires sans travail ni foyer, presque tous de Montréal, seraient occupés à déblayer les routes, niveler le terrain et faire d'autres travaux préparatoires en vue du transfert de l'Arsenal de Québec. Outre leur subsistance, ces hommes recevaient une allocation de 20 cents par jour. C'est ainsi que pendant "la grande dépression", par l'implantation du programme fédéral de camps de travail pour chômeurs, le camp de secours (militaire) de Valcartier est agrandi par des travailleurs payés "20 ¢" par jours pour des travaux de défrichage, de rénovation et de construction. Des constructions sur la base de Valcartier portent encore le nom de "vingt cennes" et les travailleurs étaient aussi connus sous l'appellation des "Vingt-cennes". Ces travailleurs défrichent et préparent aussi les terrains en prévision des installations pour un nouvel arsenal à Val-Rose.

1934
De 1 500 @ 1 700 hommes travaillent au déblaiement et au creusage de l'emplacement du nouvel arsenal.

1935
A l'approche du second conflit mondial, le gouvernement Canadien construit de nouvelles installations et usines de munitions à Val-Rose (Valcartier), tandis que des bâtiments déjà existants sont convertis pour arsenal. Pendant toute l'année, le groupe de chargement (le remplissage de munitions) de l'Arsenal de Québec est déménagé à Valcartier. L'Arsenal du Dominion, à Valcartier naît le 9 mai. Le Québec est surnommé "L'Arsenal du Canada".

1936
L'usine de chargement de Valcartier est presque terminée.

1937
Partenariat regroupant Arthur Surveyer, Emil Nenniger et Georges Chênevert.

1938
L'Arsenal de Valcartier est officiellement ouvert par l'Honorable Ian A. Mackenzie, Ministre. Les usines de Valcartier sont connues sous le nom d'usines de Val-Rose car c'était le nom de la gare du Canadien-National construite dans la municipalité de St-Gabriel de Valcartier pour desservir l'Arsenal à Valcartier.

1939

Deuxième Guerre mondiale

1939
Le 1 décembre, ouverture du Bureau de poste de Valcartier Station, dans une section de Ste-Catherine.

1940
Dû à la proximité de la main d'œuvre et à cause des liens entre les chemins de fer et un excellent système de voie d'évitement, il y a transfert des usines de Saint-Malo, propriétés des chemins de fer du Canadien-National, à l'Arsenal de Québec. Ouverture, en novembre, de l'Arsenal fédéral (Dominion Arsenal) à Saint-Malo par l'Honorable C, D. Howe, Ministres des munitions et approvisionnements. Ainsi, s'ouvrent les usines de Saint-Malo pour la fabrication de douilles et balles (pas le chargement). La production de cartouches passe de 3 000 000 par année à 3 000 000 par jours. Au plus fort de la production, 80 000 000 de cartouches sont produites par mois à Val-Rose et 14 000 personnes travaillent à l'Arsenal de Québec.

1940
En octobre, l'Arsenal est transféré du ministère de la défense nationale au ministère des munitions et approvisionnements.

 

1940

Le Canada et le Royaume-Uni forment, en octobre, le "Bureau d'inspection du Royaume-Uni et du Canada" pour l'inspection et essai de munitions. 

 

1942

Le Bureau d'inspection du Royaume-Uni et du Canada indique que des installations pour "l'Artillery  Proof and Experimental Establishment" sont terminées et que des installations pour "le Small Arms Proof and Experimental Establihment" sont en voie de l'être. Ces installations sont adjacents aux Arsenaux Canadiens. En août, sous les auspices du CNR, il est décidé de la construction d'un "Établissement d'Expertise sur les Explosifs" connu en anglais sous le sigle de "EEE" pour "Explosives Experimental Establishment".

 

1943-1944
Construction du EEE et inauguration des laboratoires pour l'étude chimique et physique des explosifs.

 

1945
Les Arsenaux Canadiens limitée (ACL, CAL), compagnie de la Couronne, est mise sur pied.

1945
Quand les alliés envahissent l'Allemagne, ils découvrent de gros stocks d'armes chimiques connus et d'autres inconnus (gaz neuro-paralysant). Pour affronter la demande de production en masse et la standardisation des armes et munitions, le CNR (Conseil National de Recherche) forme un comité sur la balistique et la munition. À cause des matériaux dangereux (et autres raisons), un laboratoire isolé devint nécessaire, le Laboratoire des explosifs à Valcartier, près de Québec, était tout indiqué. 

1945
Pour intégrer tous les laboratoires de recherche et expérimentation à Valcartier sous un même chapeau, le 8 mars, l'ordre-en-conseil créant le CARDE de Valcartier (Canadian Armament Research and Development Establishment) est approuvé.

1945
Avec la fin de la 2ème guerre, l'usine de Saint-Malo de l'Arsenal de Québec est fermée et la production concentrée à Valcartier.

16/10/1946
Suite à des querelles sur la distribution des argents des taxes, une partie de Ste-Catherine de Portneuf désire se séparer et le plan de la nouvelle municipalité préparé par Arthur Massé de
"Joncas & Massé" est prêt et une demande est faite au Lieutenant-Gouverneur en Conseil.

14/12/1946
Suite à des querelles sur la distribution des argents des taxes, une partie de Ste-Catherine de Portneuf se sépare et deviendra dans quelques jours, Shannon.

01/01/1947
Naissance de la municipalité de Shannon, une section de l'ancienne Seigneurie de Fossambault.

1947
La firme de Surveyer, Nenniger et Chênevert prend le nom de SNC inc.

01/04/1947
Le CARDE est intégré au Conseil de recherches pour la défense, CRD.

1950
La guerre de Corée procure un regain d'activité pour les ateliers de l'Arsenal de Québec de la côte du Palais.

1951
Début au centre de recherche de Valcartier des travaux pour la réalisation d'un missile tactique guidé air-air d'environ 10' de longueur et ogive de 60-65 livres, le "Velvet Glove"...

01/01/1953
Date donnant "droit" aux citoyens de poursuivre le gouvernement du Canada (le DND). Avant cette date le gouvernement (et le DND) avait une exonération de blâme pour leur actions.

» 1953
Apparition de l’emplacement décrit comme étant le " Blue Lagoon " ou   " Lagon Bleu " au CARDE, CRDV...

31/08/1957
Le Canada, nos politiciens, le ministère de la défense nationale, l'armée envoient une quarantaine de militaires Canadiens au Nevada, non loin de l'Area 51... Ils sont irradiés, entre autres, pendant l'opération Plumbbob, par Shot Smoky à 44kt,
» 4 fois l'explosion d'Hiroshima.

1959
Début au centre de recherche de Valcartier de travaux pour la réalisation d'une fusée d'environ 24'4" de longueur (BB1), la famille "Black Brant"...

Les 1960 à 1971
Début au centre de recherche de Valcartier des travaux pour la réalisation de roquettes d'environ 3,4' de longueur et de 2,75" de diamètre, la "CRV7"...

» 1961
La "lagune C" aux Arsenaux Canadiens ouvre ses "portes"...

1964
L'Arsenal du Canada Limités (du Dominion, du Canada, fédéral, de Québec) procède à des études pour "déterminer si certaines des divisions de la Compagnie devraient être vendues à l'industrie pour fournir un plus grand éventail à leur potentiel manufacturier, tout en protégeant la fonction militaire pour laquelle elles ont été crées".

1964
Suite à la concentration de la production aux usines de Valcartier, les installations de l'Arsenal de Québec de la côte du Palais sont désertées et au mois de novembre les habitants entendent pour la dernière fois la cloche d'appel des ouvriers...

1965
Deuxième expropriation de terrain de Shannon par le camp militaire de Valcartier pour, entre-autre, la création d'un club de chasse et pêche privé.

1965
Le 11 septembre, fermeture du Bureau de poste de Shannon due à l'expropriation (dans la paroisse de Ste-Catherine).

1966
Le 1 décembre, changement du nom du Bureau de poste de Valcartier Station en Bureau de poste de Shannon.

1967
C'était l'année de l'EXPO67 (j'ai entendu ça dans une "toune" ?) à Montréal et l'Arsenal du Dominion (Dominion Arsenal Division de ACL) privatise l'usine de Val Rose (Valcartier) et un groupe (Les Industries S.L.M. Inc. avec M. Georges Couture et M. Guy Godbout) acquière le site et le nomme I.V.I. (Industries Valcartier Industries).

1968
IVI achète de l'Arsenal du Canada Limitée l'usine de cartouches de gros calibre au Bassin Louise QC.

1969
Le nom du CARDE est changé pour le CRDV (Centre de recherches pour la défense Valcartier) ou DREV (Defence Research Establishment Valcartier).

1980
Acquisition de IVI, Industries Valcartier inc. de "Les Industries S.L.M. Inc.",  par le groupe SNC, le nouveau nom sera IVI Inc.

1986
Groupe SNC, déjà propriétaire de "Les Industries Valcartier Inc. (IVI Inc.)", se procure les actifs des "Arsenaux Canadiens Limitée" (ACL, CAL) du gouvernement canadien (92M$).

01/1988
En janvier, le Département de Santé Communautaire (D.S.C.) du Centre hospitalier de l'Université Laval publiait un rapport d'une centaine de pages dans lequel nous pouvons lire que :

Dans le secteur industriel du pétrole et de la chimie, il y a dans la M.R.C., les Industries Valcartier qui fabriquent des munitions et explosifs, et que le Centre de recherche sur la défense (CRD) et la base militaire de Valcartier étaient à inclure dans cette catégorie.

Les Industries Valcartier constituent une des principales sources d'eaux usées industrielles de la région de Québec et la plus importante du secteur. Les eaux usées sont déversées, après un certain traitement, dans un affluent de la rivière Nelson qui se déverse dans la rivière St-Charles en amont de la prise d'eau de la ville de Québec. Nous ignorons la nature exacte du système de traitement des eaux mais ils utilisent un puisard pour recueillir les boues de traitement, lesquelles seraient épandues deux fois l'an dans un champs du voisinage.

Les eaux usées sont susceptibles de contenir des métaux, des solides et des huiles. Des mesures de qualité de l'eau effectuées sur la rivière Nelson en aval du déversement industriel montrent des augmentations des concentrations de métaux au-delà des normes de qualité.

Le Centre de Recherche sur la défense (CRD), et les Industries Valcartier produisent des déchets dangereux. Cette dernière produit annuellement environ 70 000 T de résidus.

Le groupe d'étude et de restauration des lieux d'élimination des déchets dangereux a inventorié les sites d'élimination de la région 03. Deux sont campés dans la M.R.C. de la Jacques-Cartier, sites 44A et 44B aux Industries Valcartier à St-Gabriel-de-Valcartier. Il s'agit du "puisard" et du lieu d'épandage des Industries Valcartier Inc. Le "puisard" recueille des boues de traitement contenant du cuivre, du zinc, du plomb et de l'antimoine. Il ramasse de même des solides provenant du traitement des eaux du "réseau pluvial" contenant des huiles et des graisses. Ces déchets sont épandus deux fois par années sur un lieu situé sur les terrains de la compagnie. Le fond du puisard est de sable et le sous-sol est perméable à l'infiltration des polluants (sable sur une couche d'argile).

Carte des sites 03-44A (approximativement la lagune C) et 03-44B (approximativement la lagune A) sur les terrains de SNC-Lavalin. Cette carte date de 1983/84 dans des rapports du GERLED, Groupe d'Étude et de Restauration des Lieux d'Élimination des Déchets Dangereux, du ministère de l'environnement du Québec.

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Le lieu d'épandage a été placé dans la catégorie III car les étendus pourraient contaminer une nappe d'eau souterraine ...

La M.R.C. de la Jacques-Cartier éprouve des risques environnementaux et sanitaires d’origine industrielle relativement importants. Ils sont cependant uniquement localisés dans un secteur très précis, aux limites sud-ouest de la municipalité de Valcartier (St-Gabriel). Les Industries Valcartier Inc. et le CRD produisent des déchets dangereux et en éliminent une partie sur des sites situés à l’intérieur du territoire et qui représentent des risques faibles à moyens de contamination de l’environnement, mais peu de risque pour la santé publique. Les eaux usées industrielles et les eaux d’infiltration peuvent contaminer la nappe phréatique ainsi que les cours d’eau locaux. La nature même de production industrielle, du type de recherche et des activités militaires du secteur laisse croire qu’une catastrophe "technologique" peut s’y produire. Dans un tel cas, c’est toute la région de Québec qui pourrait en être affectée.

Ceux-ci (les dépotoirs à ciel ouvert) représentaient des risques importants pour la santé publique par leur surveillance déficiente, la contamination possible des eaux de ruissellement et de la nappe phréatique et par l'absence de contrôle des substances éliminées sut le dépotoir. ... un dépotoir à ciel ouvert est encore en activité sur la base militaire de Valcartier. Cet organisme n'est pas soumis à la législation provinciale comme tous ceux relevant du gouvernement fédéral.

Les municipalité de Shannon, ... Valcartier (St-Gabriel), la base militaire de Valcartier, ... puisent leur eau de prises situés dans la zone de vulnérabilité élevée.

Il y a des sources de pollution sur le territoire. La nappe phréatique peut se faire contaminer par divers éléments comme les anciens dépotoirs, ... les deux sites d'élimination de déchets dangereux de Valcartier (St-Gabriel), ... La contamination est souvent progressive dans le temps et apparaît plusieurs années plus tard.

Nous ignorons quelles méthodes de disposition finale des boues (de bassins, étangs et fosses) sont utilisées par ces municipalités (incinération, rejet sauvage, lagunage, enfouissement, épandage, etc.)

Les Industries Valcartier constituent également une source importante de pollution surtout en ce qui concerne les métaux. Des concentrations au-delà des normes ont été relevées. La qualité de l'eau de la rivière est très mauvaises à la hauteur de Valcartier ...

Les principaux risques potentiels demeurent :

- les deux sites d'élimination de déchets dangereux de Valcartier
- l'élimination des boues de fosses septiques

La qualité de l'eau potable et des eaux de récréation inquiète plus particulièrement. Il serait pertinent d'améliorer nos connaissances sur la qualité de l'eau potable (communautaire et privée) du secteur et de tenter d'en évaluer l'impact réel sur la santé de la population de la région.

On observe aussi une contamination par les métaux (rivière Nelson) ...

Conclusion et recommandations

- analyse régulière des prises d'eau privées (puits, sources etc.)
- la nécessaire protection de l'eau souterraine compte tenu du grand nombre d'utilisateurs et des zones de vulnérabilités élevées, ainsi que la vigilance primordiale à tout instant de la part de tous les citoyens

... il faudra voir à approfondir nos connaissances et rechercher des informations supplémentaires concernant:

- les rejets d'eaux usées, la production de déchets dangereux et les deux sites d'élimination de déchets dangereux des Industries Valcartier Inc.
- l'approvisionnement en eau du territoire, particulièrement en ce qui concerne les eaux privées
- la qualité de l'eau potable (communautaire et privée) du secteur et tenter d'en évaluer l'impact réel sur la santé de la population de la région

Il faudra voir aussi :

- à tenir à jour le profil environnemental
- rendre public le présent recueil

1988
Fin de la production de munitions sportives à l'usine IVI Inc. (SNC Tec) de Valcartier.

1991
Fin de la production et fermeture de l'usine IVI Inc. de SNC à Valcartier et transfert de la production aux usines de Le Gardeur QC et de Saint-Augustin QC.

1991
Fusion marquant l'histoire de la société SNC ; les deux plus grandes firmes d'ingénierie au Canada, SNC et Lavalin s'unissent sous le nom de SNC-Lavalin.

07-1992
Dans un rapport d’évaluation environnementale de SNC-Tec, il y a dépassement en 1,2 DCE dans l’eau surnageante de la "lagune C" de SNC-Tec...

11-1992
Détection de niveau à 3 500 µg/L de TCE dans un puits à la "lagune C" de SNC-Tec.

1994
Construction sur le site d'IVI Inc. (SNC Tec) de la cellule d'enfouissement à sécurité maximum pour sols contaminés et déchets industriels.

05-1996
Détection de TCE à 40 000 µg/L dans un puits du secteur 208B à SNC-Tec.

1997
Shannon fête ses 50 ans.

18-07-1997
Détection de TCE à 71 000 µg/L dans un puits du secteur 214 à SNC-Tec.

10/1997
SNC Technologie inc. (une filiale à 100% de SNC-Lavalin) avise le CRDV (DREV) de la présence de TCE dans le réseau d'aqueduc alimentant la base, les résidences pour militaires et familles (PMQ) et une partie de Shannon. Le réseau est, à ce moment, alimenté par le puits P-5. Santé Canada confirme des taux de plus de 60 µg/l (60 ppb), ce qui est plus élevé que la norme Canadienne qui est 50 µg/l (50 ppb) et que la norme Américaine qui est 5 µg/l (5 ppb).

18-07-1997
Détection de TCE à 71 000 µg/L dans un puits du secteur 214 à SNC-Tec.

10/05/1999
Transfert des infrastructures comprenant l'aqueduc de la base de Valcartier à la municipalité de Shannon. La base de Valcartier savait clairement que son aqueduc était contaminé au TCE et autres.

12/2000
La contamination au TCE à Shannon est découverte par hasard par un citoyen... et elle est rendue publique...

21/12/2000
La municipalité de Shannon fait parvenir aux résidants du périmètre des rues King’s Drive, Jacques-Cartier et De la Station, une lettre contenant ce qui suit :

"La Municipalité de Shannon a récemment été mise au fait d’une contamination possible de certains puits de notre municipalité. Lors d’un échantillonnage de 12 puits, un dépassement de la recommandation fédérale pour le trichloroéthylène (TCE) a été observé dans deux puits."

Cette lettre était accompagnée d'un avis de la Direction de la Santé publique informant les citoyens des secteurs mentionnés "de ne pas consommer l’eau du robinet, de ventiler la chambre de bain lors de prise de douche ou encore de faire fonctionner la hotte de la cuisinière lors de la préparation des repas."

8 février 2001
Tenue d'une réunion publique convoquée par la municipalité de Shannon. C'est dans une salle remplie de plus de 500 citoyens qu'elle se déroule. Des représentants de la Santé Publique, du Ministère de Environnement du Québec, ainsi que de la Municipalité de Shannon, se succèdent au microphone et tentent de répondre aux questions des citoyens. La réunion se déroule dans une atmosphère de colère car les citoyens apprennent que dès 1997, les autorités de la Base de Valcartier savaient qu'ils étaient aux prises avec un problème de contamination et que personne n'a cru nécessaire d’aviser la Municipalité de Shannon et ses citoyens.

Une résidante propose la formation d’un comité de citoyens. Le Ministère de l'Environnement s’engage à vérifier tous les puits du coté Sud de la rivière de façon à rassurer la population. La population est informée que des filtres au charbon activé, seront installés dans toutes les résidences où le taux de contamination au TCE dépassera la norme américaine de 5 µg/l ou 5ppb ou 5 parties-par-milliard (US/EPA/MCL, United-States/Environmental Protection Agency/Maximum Contaminant Level).

9 février 2001
A une conférence de presse, le MDN (un colonel) présente ses excuses à la municipalité de Shannon pour ne pas avoir informé les élus municipaux, qu’il était au fait de la contamination des puits de la Base de Valcartier dès 1997.

14 février 2001
Réunion des citoyens de Shannon pour la formation d'un groupe de vigilance. Les représentants du Regroupement des Citoyens de Shannon sont élus et le comité est en existence.

22 mai 2001
Une assemblée publique est convoquée à 19:30 h, par le Regroupement des Citoyens avec des représentants de la Ville, de la Santé, de l'environnement.